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 L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)

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Thowind Kil' Muirt
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MessageSujet: L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)   L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne) Icon_minitimeSam 7 Nov - 21:31

Et voilà en exclusivité mon premier roman, qui après des jours et des jours de travail, à réussi à atteindre le chiffre de deux chapitres ! J'édite souvent les parties déjà créées, et actuellement, l'histoire stagne. Ne vous attendez pas à grand chose après la suite, et attendez vous aussi à de nombreuses versions remaniées par la suite.
Ceci n'est que le début du premier chapitre. Si ça plaît, je mettrai la suite, et ce jusqu'à ce que j'atteigne le deuxième et fatidique chapitre Wink


Le vent soufflait très fort en cette période sans pitié de l’hiver. En pleine apogée du froid, ce début d’année se révélait être le moins neigeux mais le plus glacial de la dernière décennie. La nuit, plus en avance que d’habitude, débarquait petit à petit, avec en tête la lune, grande, fière, mais surtout impatiente de bouter aussi rapidement que possible le soleil de sa place. Notre bon astre lumineux, roi des planètes, dut admettre que l’heure était venue de se coucher, mais il le regrettait : il mit bien du temps à descendre vers son royaume, à l’Ouest.
Les quelques passants de la cité d’Etendopolis se plaignaient silencieusement du  « froid atroce », alors qu’eux, au moins, couverts de gros pulls et de blousons bien chauds, possédaient une maison ou au moins un lieu d’habitation. Les sans abri, contrairement à ces chanceux, se réchauffaient à leur manière : ils se regroupaient dans l’endroit le plus abrité possible, dans leurs sacs de couchage austères. Le Musée des Sciences, en plein centre ville, accueillait ces miséreux SDF en son enceinte sans problème la plupart du temps, mais aujourd’hui, hélas, son propriétaire s’est absenté à des fins personnels...
Non loin des arrêts de bus Maréchal-ferrant, des lampadaires grisaillés laissaient remarquer le brouillard givrant à travers la lumière orangée. De grands immeubles s’imposaient parmi les autres petits bâtiments, malgré leur couleur beige ou brunie peu sympathique. Les centres commerciaux environnants, aux couleurs vives et tapissés de grands panneaux publicitaires divers, s’ennuyaient et restaient silencieux, alors qu’en pleine journée, ces bâtisses sont les plus bruyantes de la ville. Mais, notre histoire ne débute que vers les plus brumeuses, profondes, et surtout mystérieuses rues de notre métropole, non loin du fameux Grancours.
Grancours, comme son nom l’indiquait (involontairement ou volontairement ?), était un large fleuve gelé, longeant les bâtiments d’Etendopolis, en clôturant ainsi d’un grand ovale le centre de la ville et repartant vers la mer la plus proche. Jetons un œil à la maison construite juste sur le quai à côté...
Le bar Drakkar, un agréable restaurant normand très ancien (depuis 1562, indiquait l’écriteau moyenâgeux en haut de l’entrée), restait ouvert malgré le froid mordant et l’heure commençant à être tardive. Ses fenêtres quadrillées en de larges rectangles de verre poussiéreux et glacées illuminaient un modeste coin de la rue d’une lumière jaune. Le bâtiment, entièrement ou presque en bois, était recouvert d’un givre grisâtre collé contre les parois. A l’intérieur et dès l’entrée, la chaleur soudaine réchauffait agréablement le corps de chaque visiteur. Une horloge en chêne grossièrement taillée indiquait vingt heures dix-sept. Les tables et les chaises, d’un bois poli d’une manière probablement très vieille, étaient entreposées contre les murs craquelant et les fenêtres embuées. A chaque meuble, une petite chaloupe normande était superbement gravée à un endroit voyant, attirant ainsi l’attention des clients. Le bar, lui aussi en bois de hêtre et placé judicieusement à quelques mètres de l’entrée, rassemblait patron, clients assoiffés ou ayant trop bu contre sa devanture.
Ding-ding !
La clochette d’entrée, d’un bronze rouillé, retentit soudain puis fut suivit d’un léger claquement de porte. Deux hommes, l’un plutôt grand, habillé d’un type d’imperméable orange vif où l’on y avait finement peint : « Matériaux & Cie, tôles, rouages et autres métaux d’occasion à petit prix, Etendopolis centre, 26 rue du Doyen » et l’autre à la bedaine confortable, à la figure potelée et habillé d’un uniforme bleu électrique où l’on pouvait lire : « Aqua-shop La Bigbulle, tout pour le poisson, tout pour le client, 59 rue du Lac, Etendopolis centre »  entrèrent dans le pub avec un air fatigué. L’un d’eux s’adressa au patron, un homme à la figure avenante et à la barbe touffue, en train de sécher ses verres à l’aide d’un torchon.
-Bonsoir, Olaf ! Quel est le plat du jour aujourd’hui ?
-Steak tartare avec haricots, répondit Olaf de sa voix chaleureuse, accompagné d’une bière normande tiède, et comme dessert, une part de tarte à la poire style Viking. Ca vous va ?
-Pas de problème ! Deux plats du jour, alors !
-Ca marche ! Installez-vous table treize, au fond, près des trophées de sanglier.
Les deux hommes s’installèrent donc sur cette fameuse table treize, puis se délestèrent de leur uniforme en admirant les têtes de sangliers terrorisées plaquées au mur.
Le plus gros débuta alors la conversation :
-Alors ? Quoi de neuf, Fred ?
-Devine quoi ! raconta le dénommé Fred. J’ai lu dans L’Etendopolis Soir qu’un certain Gilles Maginée, avocat, a disparu mystérieusement après avoir pris le bus au Maréchal-Ferrant.
-Tiens ? J’ai entendu parler de lui… dit l’autre en se creusant la mémoire. Ah, oui ! C’est celui qui a défendu sans y arriver totalement le célèbre bandit-pâtissier, Pat Hattarte !
-Exactement, Loïc, acquiesça Fred. Et le plus louche, c’est qu’il n’est pas allé loin après ça. Il s’est arrêté en face de la pâtisserie Hattarte, aujourd’hui délabrée, et c’est ici qu’il a disparut, d’après l’inspecteur McRatiz.
-McRatiz est un pauvre idiot menteur, commenta vivement Loïc accompagné d’un hochement puissant de tête.
-Je suis d’accord avec ça, mais McRatiz a déjà été jugé pour mensonges publics, et je ne pense pas qu’il ait osé une fois de plus à dire des bobards tels que le meurtre de la famille Bonvive ou le trafic secret de drogue dans une école primaire. Non, je crois qu’il a raison, pour une fois.
-Possible… Mais ce monsieur se méfie de tout comme de rien, il paraît… Si l’on en croit ce qu’on m’a dit, il ne est normalement impossible qu’il puisse se faire piéger.
-L’on pourrait l’espérer, soupira Fred, mais McRatiz a des preuves. Son chapeau melon étiqueté à son nom, laissé au sol comme une vieille chaussette. Je ne suis pas sûr qu’une personne digne de raison ferait une chose pareille.
-Ouais, mais quand même, insista Loïc, entêté jusqu’au bout, McRatiz aurait été capable de dire tout le contraire. Jamais je n’ai vu de tel menteur de toute ma vie. De plus, Justin Bonvive est un de mes cousins. S’il était tué, je l’aurais su avant cet imposteur de McRatiz !
-C’est juste. Mais je le répète une fois de plus, je crois McRatiz, malgré moi ! Il n’y a pas d’autre solution. Tu l’as dit toi-même. Il est trop méfiant et expérimenté pour se faire piéger. Il a dû être menacé avec une arme ou autre chose du genre, donc McRatiz peut dire la vérité.
-Oui, tu dois avoir raison, admit finalement Loïc. Maginée est trop doué pour se faire prendre par je ne sais quel guet-apens d’amateur. A propos, je trouve vraiment qu’il a été très compétent, lors du jugement de Pat Hattarte. Une demi-année de prison avec sursis, et mille euros d’amende pour une fraude qui valait dix bonnes années de prison sans le moindre sursis et dix mille euros d’amende.
-Cet homme vaut son pesant en euros, conclut Fred avec un sourire. Dommage qu’il ait disparu aussi subitement.
-Oui. C’est dommage.
Tels des fans déçus de leur star, ils soupirèrent tristement. Loïc décida alors de changer de sujet :
-Et comment vont les affaires ?
Le vendeur de matériaux se creusa la tête quelques instants, avant de répondre :
-Un homme bizarre, l’autre jour, m’a demandé des tôles en fer forgé, raconta Fred. Avec cela, il m’a dit s’il pouvait acheter en plus des rouages d’acier. Je lui ai demandé à quoi allait servir tout cela, et devine ce qu’il m’a répondu ?
-Non ?
-A faire la machine la plus dingue jamais crée au monde ! Incroyable !
-Etonnant ! approuva Loïc.
-Et en prime, il a dit à un gros costaud pas très malin, près de lui, de tout prendre. J’ai prévenu que c’était très lourd, et il a tout porté comme si de rien n’était.
-Et il a supporté la masse ?
-Oui. (Loïc poussa un petit « Waoh ! » admiratif)
-Et son nom ? demanda Loïc, avide d’informations. Comment s’appelait-il ?
-Hector Invyntox, d’après sa carte d’identité. Mais le grand, je n’ai aucune idée de son nom. C’est un habitué, apparemment, cet Invyntox.
-Quel drôle de nom ! dit Loïc, un sourire aux lèvres. Sans doute de tes nombreux clients fous, semble-t-il.
-Ouais. On rencontre de ces énergumènes, de nos jours !
Les deux compères eurent un petit rire et prirent soin de le rendre silencieux, puis Loïc reprit la parole.
-Moi, j’ai eu droit à un… Petit client. Et dans tous les sens du terme.
-Raconte donc, Loïc, l’incita Fred, intéressé.
-Il est entré dans le magasin, et là j’ai bien cru voir un gamin, étant donné sa taille d’un brochet venant de manger. (Fred laissa échapper une petite exclamation d’amusement) Je lui ai demandé : « Dis-donc, petit, tu n’as pas de parents avec toi ? » Et alors là, il a piqué une crise des plus étonnante ! Il a hurlé qu’il s’appelait Jones Holi, qu’il avait 32 ans et qu’il était venu non pas pour se faire insulter mais pour acheter un aquarium, le plus grand et le moins cher possible.
-Oulah ! souffla Fred, étonné. Un nain, mh ?
-Oui, un nain. Mais vu sa susceptibilité, mieux vaut ne pas l’appeler ainsi…
-Tu lui as demandé pourquoi il a acheté ça ?
Fred remplit son verre d’eau et le porta à ses lèvres.
-Oui, et là, moi aussi j’ai été très surpris, reprit Loïc, il m’a dit d’un ton indigné que ce n’était pas poli de demander aux gens où ils allaient dormir.
-Quoi ? s’étouffa Fred en recrachant tout d’un coup son eau sur la table à présent aspergée sur toute sa largeur. Où il allait dormir ? C’est… c’est dingue !
-Oh, tu sais, dit Loïc d’un air très sérieux, les gens peuvent se faire greffer des branchies, s’ils l’ont toujours rêvé.
Ils éclatèrent d’un grand fou rire incontrôlable qui résonna dans tout le Drakkar ; certains clients stupéfaits arrêtèrent même leurs conversations pour se tourner vers eux.
-Vos plats du jour, dit froidement une serveuse aux boucles dorées qui les interrompirent dans leur fou rire. Elle portait un casque cornu en plastique et une grande jupe mi-blanche et mi-écarlate ou l’on y pouvait lire : LE DRAKKAR : Petits plaisirs venus du Nord.
-Ah oui, merci, répondit le travailleur de l’entreprise Matériau & cie, encore sous l’hilarité.
-De rien, répondit la serveuse d’un ton indifférent. Et aussi, si vous pouviez rire un peu moins fort… Vous faites fuir les clients.
-Oui, désolés, s’excusèrent-ils, essuyant leurs yeux remplis de larmes de rire.
Ding-ding !
Une nouvelle fois, la cloche d’entrée sonna. Mais cette fois-ci, les buveurs du bar se tournèrent d’un air intéressé vers les deux hommes qui venaient d’entrer.
L’un portait une blouse blanche aux poches pleines de stylos, tout comme les grands scientifiques, et possédait d’étranges cheveux verts pomme coiffés d’une manière négligée. Avec son visage sérieux et ses mains aux doigts longs, l’on pouvait facilement imaginer en le voyant qu’il était un chercheur diplômé. Il accompagnait un autre homme.
Il était tout petit, environ un mètre dix de hauteur pour quarante de largeur et possédait des cheveux d’un noir de jais coupés à ras. Habillé avec un vêtement qu’un gamin de dix ans pourrait porter sans difficulté en tissu bleu, il avait un visage de petit garçon docile, avec un petit nez replet et des yeux d’un marron flamboyant.


Voili ! N'oubliez pas, j'éditerai ce début dès que j'en aurai l'occasion. On trouve toujours à améliorer !
La suite si ça plaît Wink
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MessageSujet: Re: L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)   L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne) Icon_minitimeDim 8 Nov - 16:20

C'est un début prometteur... bien écrit, et qui donne envie de connaître la suite de l'histoire. J'ai hâte de lire la suite Smile
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MessageSujet: Re: L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)   L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne) Icon_minitimeDim 8 Nov - 18:40

Ravi de le savoir ! Very Happy La voici Wink
Vous remarquerez le fait que vous avez de la lecture. Et cela est loin d'être terminé !^^

Cependant, un seul détail démontrait que ce petit bonhomme était en fait un adulte d’âge mûr : il était en la possession de larges sourcils noirs et longs qui semblaient pouvoir se froncer très vite, ce qu’il fit juste après avoir passé le seuil de la porte. Il bondit sur le comptoir à pieds joints et s’assit sur le bar, en demandant d’un ton furieux qui s’efforçait d’être poli :
-Y a t-il une table de libre ? Pas trop haute de préférence.
Une voix grave surprenante pour l’allure du bonhomme.
L’homme aux cheveux verts lança un regard noir vers la table treize et ses occupants, en tirant de véritables rayons X à partir de ses yeux. De toute évidence, ils avaient entendu la conversation avant d’entrer dans le bar.
-Oui, et lointaine de la numéro treize, ajouta froidement le second homme, s’il vous plaît…
-Ah, désolé, s’excusa le barman. Il n’y a plus que la numéro quatorze…
Les nouveaux venus plissèrent les yeux d’un air mécontent, mais acceptèrent tout de même :
-Ces deux idiots ne s’intéresseront pas de notre conversation.
-Et… Que prendrez-vous ? demanda prudemment Olaf, sentant le moment peu propice à la plaisanterie.
-Deux plats du jour. Et je le connais déjà, grâce à nos deux amis, ajouta-t-il lorsqu’il vit le patron ouvrir la bouche pour dire quelle était sa composition.
-Bien, dans ce cas, je vous invite à vous installer.
-Merci, répondit l’homme aux cheveux verts d’une voix telle la température extérieure.
Lorsqu’ils passèrent devant les commerçants angoissés, le petit monsieur siffla à voix basse une insulte d’indignation :
-Peuh… Imbéciles.
-Stupides, enrichi avec une claire mauvaise humeur son compagnon.
Puis ils s’assirent enfin.
De leur côté, Fred semblait s’étrangler, et Loïc, le souffle coupé, arriva quand même à murmurer d’une voix effarée :
-Le petit ! Le… le nain ! C’est… Jones Holi le petit colérique !
-Et l’autre, murmura Fred en se tenant le cou à la manière d’un dément, c’est le mec bizarroïde aux cheveux verts, Hector Invyntox !
Après s’être entendus, ils mirent quelque temps à comprendre ce qu’il se passait.
-Ils sont amis ! s’écrièrent-ils en oubliant de chuchoter.
Tous les clients du bar critiquèrent entre eux et à voix basse leur manque incroyable de politesse.
A la table quatorze, les deux surprenants amis tentaient d’ignorer complètement les deux commerçants de la table treize. Cependant, ils affichaient sans cesse une mine furieuse ou indignée. Après avoir longuement admirés pour passer le temps (mais surtout pour cacher leurs grimaces de dégoût incessantes) les trophées de sanglier, le tapis en peau d’ours blanc, ou l’horloge de bois qui indiquait à présent vingt et une heures deux, ils engagèrent alors la conversation.
Au début, l’homme aux cheveux verts marmonna d’une manière très peu aimable ce qu’il pensait de Fred et de Loïc, et on entendait souvent le petit répondre des mots comme : « Oui, oui », « T’as raison », « C’est vrai », « Exactement », ou encore des exclamations du genre : « Oh ! Tu crois ? » ou « C’est pas possible, pas à ce point-là ». Suite à ces commentaires sans aucun doute désobligeants, la discussion dériva petit à petit sur le colorant vert à cheveux du scientifique, acheté à un prix exorbitant, puis sur un objet microscopique que seul le petit homme avait pu remarquer, et sur une machine des plus insolites. Fred cessa de mâchonner son steak tartare puis tourna la tête vers la table quatorze lorsqu’il entendit le mot « machine ». Loïc l’imita, intrigué. En effet, l’homme bizarre, Hector Invyntox, indiquait d’une voix extraordinairement basse des informations sur un engin singulier : une machine extraordinaire qui permettrai de…
Mais Hector s’interrompit brusquement. Loïc, extrêmement curieux, s’était accroupi sous la table quatorze sans que personne ne le remarque, à l’exception de Fred qui avait approuvé cette idée saugrenue. Un enfant de cinq ans, voire moins, aurait pu peut-être imiter Fred.
Le créateur de la machine se leva, les traits du visage déformés par la fureur. Sans un mot, il quitta le Drakkar d’un pas de rage totale. Le nain courut à travers la pièce en tentant de rattraper son ami, après avoir bondit de sa chaise, qui craqua dangereusement.
-Eh bien, ils sont pressés, ceux-là, commenta le patron après un bref coup d’œil vers Hector et son minuscule compagnon.
-Et comment ! approuva joyeusement un buveur en face de lui, qui, apparemment, avait dépassé la limite de verres de whisky recommandés. Ces gars-là –hips !-, les nains,-hips !- ne savent jamais –hips !- où ils vont et –hips !- ce qu’ils font.
Et il bu d’une traite tout son verre, sous les éclats de rires des autres clients, contrairement à Fred et Loïc, à la fois éhontés et insatisfaits.


*
* *

Le Personnage est revenu. Qui est-il ? A-t-il une place importante dans ce récit ? Vous le saurez bientôt.

-Je les maudis ceux-là ! Tu ne t’imagines pas à quel point !
Le minuscule monsieur s’était assis sur le trottoir verglacé en face du Drakkar. La lune jouait à la cachette dans les nuages, et ces derniers se joignaient avec amusement au jeu : ils glissait doucement dans les airs, aux alentours de la sphère céleste qui appréciait ce divertissement, n’apparaissant qu’à de rares secondes. Ce passe-temps joyeux obscurcissait ainsi la rue de la Brume pendant quelques secondes de suite et l’illuminait un peu autant de temps.
Le très petit homme, de son côté, ne s’amusait guère. Les deux commerçants l’avaient rendu furieux et ce clignotant lunaire répétitif n’arrangeait rien. Une soirée tombée à l’eau… Ou, plus exactement, à la glace, tellement l’horrible froid réfrigérait Jones.
-Ils se croyaient malins, ces deux crétins, à nous insulter de la sorte, grognait-il tout seul. Maintenant, je vais devoir le rechercher dans tout Etendopolis, dans la nuit et le froid ! J’y arriverais, tu peux me croire !
Il soupira longuement puis il se leva. Mais, bizarrement, il se rassit brusquement avant même de s’être avancé d’un pas.
-Non, non, non, je n’y arriverait pas, gémit il. Cela ne sert à rien. Il doit être rentré chez lui.
Il réfléchit encore un instant, puis, en illuminant son visage d’un sourire ravi, il s’exclama :
-Oui, tu as raison, c’est une très bonne idée ! Je vais lui remonter le moral. Je vais aller chez lui. Et dès maintenant !
Puis ce très curieux monsieur aux tutoiements aussi étranges que changeants partit d’une marche décidée à travers l’avenue de la Fraîcheur Revigorante, en face de celle de la Brume.
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MessageSujet: Re: L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)   L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne) Icon_minitimeDim 8 Nov - 19:49

J'adore la façon dont le deux indiscrets se sont ridiculisés... Bien fait pour eux ! Le nain et l'homme aux cheveux verts m'intriguent, ceci dit.^^
Continue comme ça.
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MessageSujet: Re: L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)   L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne) Icon_minitimeMar 10 Nov - 22:12

Elle est super ton histoire, je viens de la lire. J'ai hâte de connaître la suite ^^
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MessageSujet: Re: L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)   L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne) Icon_minitimeMar 10 Nov - 22:18

Merci beaucoup toutes les deux ! Disons qu'elle est prête depuis longtemps (deux chapitres finis depuis des mois ;p), j'attendais juste de savoir si il n'y avait pas qu'Ery qui l'aimait bien Razz
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MessageSujet: Re: L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne)   L'Engin aux Ouvrages, deux chapitres (stagne) Icon_minitimeJeu 14 Jan - 22:41

*Prouif !*

Désolé de l'attente, j'avais oublié de l'envoyer ^^ Disons que le concors de nouvelles n°2 m'y a fait penser Smile
*
* *

Jones était né nain. Un détail qui lui avait attiré bien des moqueries, qui fit que la vie ne lui sourira pas et qui, surtout, lui attira un dédain profond de la part son frère, Maximilien, envers lui. Pire, le frère aîné de Jones ne le cachait pas, bien au contraire. Il ne lui parlait que pour lui lancer des méchancetés, il ne le côtoyait que les jours où il y était forcé, il évitait de le citer à ses amis… Tout cela dans le dos des autorités parentales, qui s’en doutaient tout de même un peu, quand le pauvre petit Jones revenaient chez eux en pleurant. Gérard et Clémence Holi, parents de Jones et de Maximilien, portaient à chacun de leur fils un immense amour digne de n’importe quel père ou de n’importe quelle mère : ils défendaient toujours Jones face aux méchancetés discriminatoires des camarades du cadet, et surplombaient de mots doux le grand Maximilien. Mots doux, d’ailleurs, qui ne furent pas réutilisés par leur receveur… Maximilien appelait son petit frère ainsi en le rencontrant : « Mini-Gus ! Le Rat ! Simplet ! Grincheux ! Affreux jojones ! Pygmée-boy ! », et il en reste, non en petit nombre…
Seulement, Jones Holi se remarquait comme étant quelqu’un de très intelligent, qui ramenait de nombreuses bonnes, si cela ne tournait pas à d’excellentes notes chez lui. Peu de personnes faisait attention à ce détail, sauf Gérard et Clémence Holi.
A force d’être rejeté, esseulé et mis de côté, Jones s’imagina un personnage avec qui il parlait et riait. Ce personnage n’avait aucun nom, tout détail physique ou mental était qu’il, humainement, mesurait une cinquantaine de centimètres, et était caractérisé par une gentillesse et par une patience sans faille tout en restant invisible. Il vécut longtemps mais ne discutait avec Jones qu’aux moments où personne ne les entendait.
Le Personnage finit par s’en aller.
Par une belle journée printanière généreusement ensoleillé, Jones rencontra, en revenant des cours, un garçon, bien plus grand que lui, qui pleurait à chaudes larmes sur les marches d’un appartement. Un détail bouleversa Jones. Le garçon avait les cheveux verts. Entièrement verts. Il s’approcha du garçon. Ce dernier fit une pause dans son sanglot. Il se regardèrent. Hector Invyntox regarda les jambes de Jones. Jones Holi regarda les cheveux d’Hector. Jones tendit une main aux doigts boudinés vers le garçon.
-Je m’appelle Jones. Jones Holi. J’ai quatorze ans et je suis un nain.
-Hector… (il essuya ses larmes d’un revers de la manche et s’agrippa à la main de Jones) Hector Invyntox. Je suis un apprenti scientifique. J’ai treize ans et j’ai raté mon expérience.
Il montra, d’un doigt enveloppé dans un gant transparent, ses cheveux à la couleur unique.
Tout s’était passé très vite et incroyablement simplement.
Les deux jeunes gens éclatèrent de rire.
Le Personnage, terriblement habitué à la compagnie de son créateur depuis de longues années, se jura de revenir le moindre jour où Jones Holi se sentira abandonné ou délaissé.

Revenons au périple de notre petit héros. Espérons que l’intermède précédent vous en a apprit un maximum sur sa modeste personne.

Une longue heure était passée depuis le départ de Jones. Etendopolis, géante et sans pitié, était facilement capable de troubler la connaissance citadine de ses habitants durant la nuit. Elle piégeait ses voyageurs nocturnes et les plongeait dans son immense dédale de rues noires et identiques. Notre héros se laissa prendre dans le labyrinthe machiavélique de la cité. En effet, fatigué et gelé, Jones perdait espoir à retrouver la maison d’Hector Invyntox. Dans la nuit, il se trompait facilement son chemin, car il évitait à tout prix de se rapprocher des rues les plus mal famées ou les plus mal éclairées, en s’éloignant de son habituelle trajectoire diurne. Toutes les rues, exactement pareilles à la vue de notre ami, se répétaient à perte de vue. Les immeubles se perdaient eux aussi à travers la brume, et Jones les remarquait à peine.
Après une autre longue demi-heure de marche pénible, il réussi à discerner, tout de même, à la lumière d’un minable réverbère en mauvais état, un écriteau très abîmé qui indiquait : « Grand-rue des do » Jones fut interloqué à la fin de sa lecture, mais il réfléchit quelques secondes, puis il commença à scruter un peu partout au ras du sol verglacé. La recherche dura quelques minutes, et se termina lorsque Jones trouva le reste du panneau gisant à terre, indiquant « uze apôtres. »
Il sut alors son but proche, et courut à travers l’obscurité. L’avenue où l’on a construit la maison d’Hector est juste à côté. Dès qu’il arriva dans la grand-rue, les lampadaires étaient démultipliés, mais ils restaient les seuls éclairages de la ville. Jones vit alors avec exactitude sa position. Il marchait sur le pont St Matthieu, la plus fréquentée (bien sûr, pendant la journée) et la plus large passerelle artisanale de la métropole, reliant les deux bout de la Grand-rue des douze apôtres.
-Tu dis vrai, la maison d’Hector n’est pas proche du pont St Matthieu, dit Jones à voix haute, soucieux. Elle est de l’autre côté de la grand-rue.
Il rebroussa donc chemin, sous le « conseil » du Personnage, en retournant sur ses pas et dans la zone noire. Jones sut alors son erreur, dès qu’il percuta bêtement les murs glacés d’un des bâtiments, ce qui le déboussola un peu plus. Il se retrouva du coup dans une avenue lui étant complètement inconnue, sans doute éloignée de la Grand-rue des douze apôtres, mais il continua quand même son chemin, plus décidé et irrité que jamais. Cette confiance en lui retrouvée lui apporta la victoire…
Car tout à coup, au bout de la ruelle, terriblement noircie par la nuit, il reconnu une lumière verte fluorescente dans une maison dissimulée dans l’obscurité.
La maison d’Hector.
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